Le paysage comme pivot de la coexistence entre industrie extractive et urbanisation

Une étude pour renouer les liens entre sol, ressource et habitat

Cette recherche s’est développée à partir d’une interrogation persistante : comment cohabitent, dans un même territoire, les carrières industrielles et les quartiers urbains qui les jouxtent ? Issue d’un parcours confrontant théorie et pratique du territoire, elle s’ancre dans une observation directe du Tournaisis, où les impacts industriels structurent durablement l’espace habité.

Pourquoi ce sujet?

Portée par l’envie de comprendre les tensions mais aussi les potentiels d’un territoire marqué par l’extraction, j’ai souhaité faire du paysage un outil de lecture des rapports entre industrie, formes urbaines et vécus quotidiens. L’industrie extractive ne se trouve pas aux marges du territoire : elle fait partie intégrante de nos villes et de nos cadres de vie.

Méthode et contenu

Trois axes ont structuré cette recherche pour faire le lien entre terrain, données et enjeux d’aménagement :

• Approche multiscalaire : de la biorégion à l’échelle du site extractif.
• Cartographie des typologies des carrières actives, désaffectées ou reconverties, inventaire de la présence, ou de l'absence d'installations techniques en site extractif.
• Interrogration des outils de planification du territoire et des législations en vigueur.

Ce que l’étude révèle

Elle met en évidence l’imbrication concrète entre les logiques industrielles et les dynamiques urbaines. Les carrières, loin d’être des espaces à mettre à l’écart, structurent le territoire et peuvent devenir des leviers de projet. Ce travail propose de changer notre regard sur ces sites : les considérer non plus comme des vides à refermer, mais comme des lieux à relier au reste du tissu urbain.

Proposition

Un outil de suivi cartographique de la coévolution territoire/industrie, et une lecture spatiale pour réintégrer les activités extractives dans un aménagement durable, en lien avec les populations.